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10 Minutes de lecture

Le concepteur·rice pédagogique : Découverte du métier

Les concepteur·rice·s pédagogiques occupent une place essentielle dans l'univers des métiers de la formation professionnelle. Par leur expertise en matière de pédagogie et leurs aptitudes en termes de création de contenu, ils·elles sont à même de traduire les besoins en formation de leur entreprise ou de leur client·e en un dispositif d'apprentissage pertinent. Compétent·e aussi bien dans la conception pédagogique des sessions en présentiel que dans celle des parcours en digital learning, la·le concepteur·rice pédagogique constitue un acteur incontournable dans le bon déroulement du processus de formation.

 

Le baromètre du digital learning 2023 de l'ISTF montre que ce·tte professionnel·le est particulièrement attendu·e sur les missions en lien avec la formation en distanciel. Ainsi, c'est lui·elle le·la référent·e en matière de création de parcours de formation blended learning et 100% en ligne mais aussi en matière d'élaboration de contenus asynchrones autoformatifs (modules e-learning). 

Dans cet article, Rise Up vous dévoile les spécificités de ce métier, les différentes manières d'y accéder ainsi que le niveau de rémunération. 

 

Qu'est-ce qu'un concepteur / une conceptrice pédagogique en formation ?

 

La·le concepteur·rice pédagogique accompagne l'entreprise dans le déploiement de sa stratégie de formation. Le cœur du métier consiste à concevoir les actions de formation, y compris numériques, après l'analyse des besoins et en lien avec les objectifs métiers et pédagogiques visés par la·le client·e ou l'employeur·e. 

 

Ce·tte professionnel·le réfléchit à des solutions de formation engageantes et les met en œuvre dans le respect d'un cahier des charges. Pour cela, il·elle doit se montrer curieux, en lien constant avec les évolutions pédagogiques, notamment dans le cadre du digital learning, largement adopté par les organisations.

 

Ses activités principales sont les suivantes :

 

  • Définir une stratégie pédagogique.
  • Créer les cours et autres ressources d'apprentissage en adéquation avec celle-ci.
  • Sélectionner les outils et autres moyens adaptés. 

 

L'objectif final est bien d'engager les collaborateur·rice·s. Pour cela, la·le concepteur·rice pédagogique doit prendre en compte la psychologie de l'apprentissage, c'est-à-dire orienter son travail vers les pédagogies les mieux à même d'entrer en résonance avec les capacités de l'apprenant·e. 

 

Une veille portant sur les nouvelles technologies et les innovations pédagogiques s'avère en outre essentielle. 

 

Le concepteur.rice pédagogique prépare son plan de formation depuis son macbook pro

 

C'est quoi la conception pédagogique ?

 

Lorsque l'on évoque la conception pédagogique, de quoi parle-t-on exactement ? Cette mission générale englobe une série d'actions liées par un fil conducteur : amener l'apprenant·e à maîtriser des compétences répondant à un besoin prédéfini. Concrètement, la·le concepteur·rice pédagogique :

 

  • Cadre les objectifs pédagogiques à partir des besoins en formation formulés par l'entreprise ou par la·le client·e via un cahier des charges.
  • Définit les savoirs et les compétences métier à acquérir par les apprenant·e·s au regard de leur niveau de départ et des objectifs ciblés.
  • Choisit les modalités pédagogiques appropriées pour assurer une efficacité maximale de la formation : sessions en salle, classes virtuelles, serious games, modules e-learning....
  • Agence les différentes phases du parcours d'apprentissage en tenant compte des principes de sciences cognitives : alternance de cours théoriques, de mises en situation, d'exercices de synthèse, de travaux de groupe, etc..
  • Crée les cours et autres contenus pédagogiques. 
  • Porte une attention à l'UX design (conception et ergonomie favorisant une excellente expérience utilisateur) pour les phases d'apprentissage sur support digital. 

 

La conception pédagogique fait de plus en plus appel à des outils techniques et technologiques. Ces derniers, tels que l'outil auteur, accélèrent les process et permettent d'élever la qualité du matériel pédagogique. 

 

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Quelle est la différence entre un·e concepteur·rice pédagogique et un·e ingénieur·e pédagogique ?

 

Les métiers de la formation se sont transformés ces dernières années et continuent leur mutation, impactés par l'arrivée massive du digital dans les processus d'apprentissage. Dans ce contexte, les fonctions d'un·e concepteur·rice pédagogique se confondent parfois avec celles de l'ingénieur·e pédagogique. Or, il existe bien évidemment quelques différences... 

 

L'ingénieur·e pédagogique, nommé·e aussi responsable de l'ingénierie pédagogique, exerce des missions dont le périmètre est plus large. Son rôle premier consiste à piloter le dispositif de formation. À ce titre, il·elle définit les besoins de la structure, les ressources nécessaires, adapte les actions de formation aux évolutions pédagogiques et technologiques, veille à leur conformité administrative et financière ; il·elle manage également une équipe pédagogique.

 

Son objectif : assurer une montée en compétences optimale des apprenant·e·s.  

 

Un métier spécialisé : concepteur·rice e-learning / digital learning

 

Autre métier bénéficiant d'une demande croissante de la part des organisations : celui de concepteur·rice e-learning, ou concepteur·rice pédagogique digital learning. Ce·tte professionnel·le s'exprime uniquement sur le terrain de la formation digitale. Ainsi, il·elle conçoit des parcours 100% digitaux : création du synopsis, du storyboard et de ressources d'apprentissage adaptées à la formation en distanciel, à partir de contenus recueillis auprès des expert·e·s métier. Il·elle réalise ou fait réaliser les visuels, les infographies, les vidéos et autres animations interactives. 

 

La·le concepteur·rice e-learning organise les phases de conception et de production des dispositifs pédagogiques : modules e-learning, classes virtuelles, ateliers pédagogiques... Il·elle définit l’approche permettant de répondre au mieux aux besoins en formation : intégration d’activités à réaliser en groupe, quiz interactif, serious game… 

 

Comment devenir concepteur·rice pédagogique ?

 

Les voies d'accès à un emploi de concepteur·rice pédagogique

 

Pour devenir concepteur·rice pédagogique ou concepteur·rice e-learning, plusieurs options s'offrent aux étudiants après l'obtention de leur Bac. Un parcours en école de commerce ou en école de communication peut mener à ce métier. Un grand nombre de structures existent dans ces domaines, il faut donc veiller à la valeur du diplôme obtenu en vérifiant leur validation par le RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles), qui recense tous les diplômes reconnus en France.

 

Certains cursus universitaires sont pertinents également pour les jeunes souhaitant se diriger vers la conception pédagogique. Il est conseillé d'obtenir un niveau licence minimum (licence pro Ingénierie de la formation, licence pro Éducation par exemple). Être titulaire d'un master dans l'une des spécialités suivantes : ingénierie de formation, technologies de l'éducation et de la formation, ou sciences de l'éducation, reste l'idéal au regard des demandes formulées dans les offres d'emploi. 

 

Quelle formation pour un concepteur·rice pédagogique en e-learning

 

Activité en forte expansion, la conception e-learning fait l'objet d'un nombre croissant de formations. Ce métier est donc tout à fait envisageable dans le cadre d'une reconversion professionnelle par exemple. Autre cas de figure : évoluer vers ce poste dans un contexte de développement de carrière, après quelques années d'expérience en tant que formateur·rice par exemple. 

 

De nombreux organismes proposent des parcours certifiants en présentiel et/ou en ligne. La plupart sont accessibles par l'intermédiaire du CPF (Compte personnel de formation). Les demandeurs d'emploi ont également accès à des formations professionnalisantes via Pôle Emploi.

 

Précision importante : le métier de concepteur·rice pédagogique digital learning évoluant rapidement, il est indispensable de mener un travail personnel de veille technologique et pédagogique. 

 

Une conceptrice pédagogique est à son bureau avec une tasse dans les mains

 

Concepteur·rice pédagogique freelance ou salarié·e : un choix à faire

 

Se lancer comme concepteur·rice pédagogique freelance : bonne ou mauvaise idée ? Le principal risque en tant qu'indépendant·e reste de ne pas trouver suffisamment de client·e·s. Un risque qui semble moindre dans ce métier, qui bénéficie d'une demande forte. D'autres questions se posent toutefois : êtes-vous prêt·e à travailler en solitaire, à ne plus avoir de congés payés ou encore à effectuer des tâches administratives qui prennent du temps ? Il convient d'apporter des réponses sincères à ces interrogations et de les mettre au regard des avantages offerts par le statut de freelance : la possibilité de travailler où et quand vous voulez, de ne pas dépendre d'une hiérarchie, de choisir vos client·e·s mais aussi de vous organiser comme vous le souhaitez.

 

In fine, le choix entre devenir salarié·e ou devenir freelance touche à la personnalité, aux attentes professionnelles et aux facteurs d'épanouissement de l'individu. Reste une autre possibilité : commencer dans l'un ou l'autre statut, puis orienter son parcours professionnel différemment quelques années plus tard.

 

Quelles sont les missions d'un·e concepteur·rice pédagogique ?

 

Voyons en détail les missions qu'assure un·e concepteur·rice pédagogique. 

 

  • Élaborer un plan de l'action de formation cohérent répondant au plus près au diagnostic issu de l'analyse des besoins.
  • Construire l'architecture de projets de formation multimodaux, c'est-à-dire structurer les séquences pédagogiques synchrones et asynchrones.
  • Définir des parcours en présentiel, 100% digitaux ou en blended learning, en cohérence avec le cahier des charges.
  • Choisir et utiliser des méthodes d'apprentissage variées en s'appuyant sur les sciences cognitives et la psychologie d'apprentissage : mises en situation, travail dirigé, élaboration d'un projet, exercices de synthèse, etc.
  • Définir les contenus dans le respect du budget alloué et du délai imparti.
  • Adapter les contenus aux apprenant·e·s : définir le public cible, le niveau de départ dans la compétence visée et les objectifs pédagogiques.
  • Utiliser des outils e-learning en exploitant l'ensemble de leurs possibilités : LMS (Learning Management System), LXP (Learning Experience Platform), LCMS (Learning Content Management System), outils auteur.
  • Collaborer avec les formateur·rice·s et tuteur·rice·s afin de garantir leur compréhension du plan de formation et sa bonne transmission aux apprenant·e·s, mais aussi pour obtenir leurs feedbacks et améliorer l'efficacité des dispositifs.
  • Soutenir le déploiement d'une communauté d'apprenant·e·s en ligne.
  • Assurer une veille pédagogique et technologique.

 

Quelles sont les qualités et les compétences à acquérir pour un·e concepteur·rice pédagogique ?

 

Un·e excellent·e concepteur·rice pédagogique possède un large éventail de hard skills (compétences techniques) et de soft skills (compétences interpersonnelles et comportementales). Voici ses compétences clés

 

  • Maîtrise d'un certain nombre de solutions logicielles (plateformes de gestion de la formation, plateformes e-learning, logiciels de création graphique, outils auteur) et d'outils collaboratifs (outils de visioconférence, de partage de fichiers, etc.).
  • Connaissances en ingénierie pédagogique.
  • Connaissances en gestion de projet.
  • Pédagogie : capacité à expliquer clairement et simplement des notions complexes, à réaliser des mises en situation, à agencer les séquences d'apprentissage de manière à favoriser la compréhension, l'assimilation et l'ancrage mémoriel.
  • Curiosité, esprit tourné vers l'innovation et appétence pour les nouvelles technologies : capacité à rester à l'écoute des nouvelles techniques, à prendre en main rapidement des méthodes pédagogiques novatrices, au rythme de l'évolution du secteur de la formation.
  • Écoute, empathie : capacité à se mettre à la place de l'apprenant·e, à cerner ses besoins pour y répondre de la manière la plus pertinente possible.
  • Communication, sens du contact : orthographe irréprochable, capacités rédactionnels, aisance à l'oral, bon relationnel.
  • Créativité : capacité à élaborer des scénarios d'apprentissage captivants et des supports pédagogiques attrayants.
  • Esprit de synthèse : capacité à extraire les informations utiles après le recueil de ressources auprès des expert·e·s métier. 

 

Combien gagne un·e concepteur·rice pédagogique : salaire moyen

 

Le salaire moyen pour un emploi de concepteur·rice pédagogique s'établit à 33 000 € annuels environ, ce qui correspond à une rémunération mensuelle de 2 750 €. À noter toutefois : les variations sont fortes d'une région à l'autre. Sur un poste junior, la·le concepteur·rice pédagogique peut espérer gagner 28 000 € par an. Un·e salarié·e expérimenté·e voit sa rémunération dépasser parfois 50 000 € annuels. 

 

Où travaillent un·e ingénieur·e et un·e concepteur·rice pédagogiques ?

 

Les métiers de concepteur·rice pédagogique et d'ingénieur·e pédagogique s'exercent dans plusieurs types d'entité. Sa fonction se révèle essentielle dans les grandes entreprises possédant leur propre service de formation. On le retrouve bien entendu dans les organismes de formation proposant à leurs client·e·s des programmes de formation en présentiel, en distanciel et mixtes. Les établissements d'enseignement supérieur (universités, écoles privées) font aussi naturellement appel à ces professionnel·le·s de la formation. Enfin, les acteurs de l'enseignement à distance tels que le Cned (Centre national d'enseignement à distance) et le Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) s'appuient sur les concepteur·rice·s et ingénieur·e·s pédagogiques pour élaborer les dispositifs de formation proposés à leur public. 

 

Lorsqu'il·elle·s exercent comme freelance, il·elle·s interviennent en tant que consultants auprès de ces mêmes structures, dès lors que ces dernières ne disposent pas des compétences en interne.

 

Quelle évolution de carrière pour la·le concepteur·rice pédagogique ?

 

Après plusieurs années d'expérience, la·le concepteur·rice pédagogique peut faire évoluer son parcours professionnel de différentes manières. Évolution horizontale ou évolution verticale, de multiples pistes s'ouvrent à lui·elle. 

 

Il est tout d'abord possible de se spécialiser, soit dans un champ de compétences précis (santé, langues...), soit en se tournant uniquement vers la formation à distance et blended (la·le concepteur·rice pédagogique passe alors sur un poste de concepteur·rice e-learning). 

 

Autre option : acquérir des compétences en pilotage de projet et en management afin de devenir chef·fe de projet ou ingénieur·e pédagogique. 

 

Enfin, un·e concepteur·rice pédagogique peut tout à fait se diriger vers les métiers du webmarketing et de la communication digitale.

 

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