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Les clés pour développer et améliorer le travail d'équipe
Le travail d'équipe : un pilier de l'activité quotidienne en milieu professionnel. Au sein d'une entreprise, il est rare de travailler seul durant l'intégralité de son temps de travail. Les salariés reconnaissent d'ailleurs que la capacité à travailler en groupe constitue une soft skill (compétence interpersonnelle) clé.
Selon le Baromètre de la perception du chômage et de l'emploi 2023 publié par l'Unédic, 88% des Français estiment que savoir travailler en équipe est utile dans de nombreux métiers. Du côté des organisations, l'importance de cette compétence est également soulignée.
Le Baromètre des soft skills 2024 réalisé par Yuzu révèle que le sens du travail en équipe constitue la 2e soft skill la plus recherchée par les recruteurs et les RH. La performance de l'entreprise repose donc en grande partie sur l'aptitude de ses collaborateurs à avancer ensemble, à construire et à mettre en œuvre des projets de manière harmonieuse, à se mobiliser pour atteindre un objectif commun. Bref, la bonne marche d'une organisation dépend de la cohésion de ses équipes et de la mise en musique efficace des différentes actions menées dans les différents départements et au sein des services.
Comment assurer un travail d'équipe efficace ? Quelles méthodes employer pour développer une équipe et améliorer la productivité collective ? Toutes les solutions dans cet article.
Comment définir le travail d'équipe et quelle est son importance ?
Travail d'équipe : définition
En entreprise, le travail d'équipe désigne une tâche ou un ensemble de tâches réalisées par un groupe de collaborateurs en vue d'atteindre un objectif commun. Les individus disposent de compétences dans le même domaine (exemple : le marketing) ou d'expertises complémentaires (exemples : développement web, communication digitale, analyse de données). Le travail d'équipe fonctionne grâce à la coopération de l'ensemble des membres du groupe, chacun apportant une contribution spécifique ou endossant un rôle particulier. Un travail collectif conduit à partager la responsabilité des résultats.
Qu'est-ce qu'une équipe en milieu professionnel ?
Une équipe se définit comme un groupe de personnes devant accomplir une tâche commune. Dans le milieu professionnel, le travail d'équipe se déroule au quotidien au sein d'un groupe de collaborateurs réunis par une spécialité commune et supervisés par un manager. C'est le sens du mot "équipe" que l'on entend traditionnellement dans le monde du travail : équipe commerciale, équipe RH... Reste que ce terme a en réalité une portée bien plus large.
Il existe des équipes interdisciplinaires, qui œuvrent elles aussi au quotidien tout en étant composées de membres appartenant à des départements distincts. Il y a ici une association de métiers et de savoir-faire. On retrouve souvent ce type d'équipes dans des environnements complexes, tels que la santé ou l'ingénierie. La mise en commun de compétences complémentaires a par exemple lieu lors de la prise en charge d'un patient à l'hôpital. Médecins, infirmiers, pharmaciens, mais aussi, le cas échéant, diététiciens ou psychologues travaillent ensemble pour coordonner les soins. Dans une entreprise privée, on pense par exemple aux équipes produit, qui ont pour tâche de conceptualiser, concevoir et développer un produit. Bien évidemment, un grand nombre de compétences sont ici en jeu et correspondent à des métiers différents : chef de produit, marketeur, développeur, designer...
Enfin, les équipes projet forment le troisième grand type d'équipes au sein d'une entreprise. Elles rassemblent des expertises variées et complémentaires : gestion de projet, technologie, finances, communication... Les équipes projet sont dans la plupart des cas éphémères : elles disparaissent une fois le projet mis en œuvre. Le bon fonctionnement de ces équipes n'en reste pas moins capitale pour le développement de l'organisation.
Le travail d'équipe en entreprise : caractéristiques
Le travail d'équipe se distingue du travail individuel par plusieurs caractéristiques :
- La nécessité de compétences complémentaires pour mener à bien la mission demandée. Les collaborateurs membres de l'équipe ont été choisis pour leur capacité à apporter une contribution concrète et spécifique sans laquelle la tâche ou le projet visés ne pourraient être réalisés.
- Un objectif commun. Source de motivation et de coopération, l'objectif commun définit et cimente le travail d'équipe.
- L'interdépendance. Chaque compétence ou chaque rôle ne peut rien apporter à lui seul. C'est la fusion de l'ensemble des expertises et des positionnements de chacun des collaborateurs au sein du groupe qui conduira à l'atteinte des objectifs.
- Le partage des responsabilités. Les membres apportent tous leur pierre à l'édifice et sont responsables des actions qu'ils mènent au sein du groupe. Dans le même temps, le résultat final est bien celui de l'équipe prise dans sa globalité. En ce sens, la responsabilité du succès ou de l'échec du travail collectif incombe à tous.
- La communication ouverte et l'écoute active. Une équipe réunit des profils et des personnalités variées. Les associer au service d'un projet commun n'est pas toujours naturel. En conséquence, les membres du groupe doivent faire preuve de souplesse. Concrètement, cela signifie faire l'effort d'écouter l'autre, d'accepter les débats, de prendre en compte des points de vue différents et de communiquer en s'adaptant à son audience. Par exemple, un spécialiste de la programmation informatique évitera le "jargon" et se montrera pédagogue face à des membres de l'équipe n'ayant aucune notion de langage informatique.
- L'adaptabilité. Un projet ou une mission change potentiellement dans le temps. Une nouvelle contrainte, une urgence, une priorité qui se fait jour : le groupe doit s'y adapter et se montrer flexible pour réajuster son travail.
- La cohésion et l'esprit d'équipe.
Cohésion et esprit d'équipe au travail : des valeurs à cultiver
Au cœur du travail collaboratif, on trouve bien sûr la cohésion et l'esprit d'équipe. Ils témoignent d'une excellente entente entre les membres, obtenue grâce à la confiance et au respect mutuels. Il s'agit de deux marqueurs d'un bon travail d'équipe. Ils permettent en effet de dépasser les difficultés, de conserver un groupe soudé et de rendre les collaborateurs plus aptes au dépassement de soi. Faire preuve d'esprit d'équipe et participer activement à la cohésion des participants augurent d'une collaboration harmonieuse et d'une productivité optimale, dans un climat serein et stimulant. De plus, les idées émergent plus facilement, les collaborateurs laissent exprimer leur créativité et se montrent particulièrement engagés. En un mot, cohésion et esprit d'équipe au travail favorisent le succès du travail collectif.
Travailler en équipe : avantages et inconvénients en milieu professionnel
Les avantages du travail en groupe
Mobilisation des savoir-faire, créativité et innovation
Travailler en groupe présente des avantages évidents. Tout d'abord, œuvrer collectivement à un projet ou à une activité régulière conduit à booster les compétences des collaborateurs et favorise la synergie des expertises. Des tâches stimulantes menées à plusieurs créent un climat propice à la mobilisation des savoir-faire. La mise en commun des spécialités de chacun permet d'aborder une tâche sous tous ses angles et d'approfondir chaque paramètre en lien avec celle-ci. En découle une créativité décuplée. Les membres se mettent ensemble au service d'une même mission, se retrouvent en cohésion face à un défi commun. L'échange d'idées, de points de vue, fait naître de nouvelles réflexions et de nouvelles perspectives. Le travail commun s'enrichit naturellement. Il devient possible de dégager des solutions innovantes à un problème donné, que les collaborateurs ne pourraient résoudre individuellement.
Répartition des tâches et prise de décision collective
En parallèle, le travail d'équipe mêle répartition des tâches et prise de décision collective. La répartition des tâches s'établit naturellement, les participants prenant en charge une partie du travail correspondant le mieux à ses savoir-faire. Il en découle des résultats plus rapides et pertinents. En un mot, un travail de groupe bien mené, rassemblant les personnes adéquates, engendre une productivité élevée. Ce "morcellement" de l'activité n'est bien sûr pas une fin en soi, la finalité restant une prise de décision commune. Cet aspect présente plusieurs bénéfices : les décisions sont souvent plus réalistes et réfléchies car un équilibre des forces s'opère au sein du groupe. Les erreurs de jugement diminuent.
Engagement et développement personnel
Le travail d'équipe possède d'autres atouts, en particulier sur le plan psychologique. Une dynamique positive s'instaure. Elle émane de la solidarité entre les participants, tournés tous ensemble vers le même objectif. Une difficulté rencontrée par l'un des collaborateurs ? Ses collègues l'encouragent et lui viennent en aide s'ils en ont la capacité. Un sentiment d'appartenance au groupe se crée. De plus, chacun apprend des autres. Les expertises circulent plus facilement et le niveau général de compétences s'élève. Autres conséquences : l'engagement individuel, la motivation, l'implication s'accroissent. Autant de facteurs qui permettent de maximiser la performance collective et de contribuer au développement personnel des employés.
Les risques et les inconvénients du travail collectif
Risque de conflits
Malgré ses avantages, le travail d'équipe fait également naître de potentielles difficultés et n'est pas exempt d'inconvénients. Le premier d'entre eux : un risque accru de conflits. Associer différents profils autour d'une tâche commune présente toujours une part d'inconnu quant au résultat final : tous ces participants vont-ils bien s'entendre ? L'obligation de prise de décision collégiale peut faire émerger des opinions tranchées, suscitant le désaccord d'une partie du groupe. Les conséquences : tensions, conflit ouvert et ralentissement de l'activité. De manière générale, un travail mené seul conduit plus facilement à une décision. Lors d'une situation d'urgence exigeant des actions rapides, mettre d'accord tout un groupe se révèle parfois compliqué.
Engagement inégal des participants
En outre, un problème d'équité ou d'implication individuelle peut surgir. Le collaborateur encadrant l'équipe doit se montrer vigilant sur ces points. D'une part, il faut veiller à donner la même charge de travail à chaque participant. D'autre part, les participants ont eux l'obligation de s'engager pleinement dans la tâche qui leur incombe. Il n'est pas rare de constater un manque de travail de la part de certains collaborateurs, qui comptent alors sur les autres pour compenser leur faible engagement. Nous retrouvons alors le risque de tensions au sein de l'équipe.
Manque de clarté et pression de groupe
Par ailleurs, lorsque les rôles sont mal définis, il est possible qu'une confusion s'installe : à qui incombe telle ou telle responsabilité ? À cela s'ajoute parfois une certaine pression sur le groupe, qui conduit les membres peu sûrs d'eux à se mettre en retrait. Ils se conforment alors à l'opinion dominante et évitent de faire part de leurs propres idées. En somme, un groupe non harmonieux nuit à l'initiative individuelle. De plus, une communication et une gestion d'équipe présentant des failles ont également des conséquences néfastes, notamment un manque de coordination. Résultat : le travail collectif manque de fluidité, voire entraîne des erreurs.
Précisons enfin que les difficultés naissent notamment lorsqu'un manager ou le superviseur d'une équipe ne peut pas choisir tous les membres de cette dernière. Il faut alors composer avec des profils s'harmonisant parfois peu et être capable de créer un climat d'entraide et de cohésion.
Comment initier et développer le travail d'équipe ?
Le modèle de Bruce Tuckman
La mise en place et la conduite d'une équipe vers le succès imposent de comprendre son cycle de vie et d'impulser une dynamique adéquate. Il est ici utile de connaître le modèle de Bruce Tuckman, établi dès les années 60. Ce professeur en psychologie américain a défini cinq stades de développement d'une équipe :
- Formation (Forming).
- Lancement / turbulence (Storming).
- Normalisation (Norming).
- Production / performance (Performing).
- Clôture / dissolution (Adjourning).
En parallèle, Tuckman a identifié les différentes phases de vie d'un groupe de travail, qui recoupent ses stades de développement :
- La constitution de l'équipe.
- Les tensions et les turbulences.
- La normalisation.
- L'efficacité d'exécution.
En premier lieu, les participants apprennent à se connaître, à accepter la légitimité des autres membres du groupe et se positionnent en fonction de leurs compétences. Dans cette approche, le groupe est constitué d'une somme d'individus. Ces derniers ne sont pas encore liés par une confiance réciproque et des sentiments non exprimés se font jour (appréhension, inquiétude ou, au contraire, optimisme par exemple).
Dans un second temps, les membres de l'équipe expriment leurs idées et développent leur propre style de travail. En découlent des désaccords, des frustrations et des tensions : les collaborateurs n'ont pas encore appris à travailler ensemble. C'est donc le moment de clarifier les rôles, de rappeler l'objectif commun et de trouver les solutions pour résoudre les problèmes de coordination.
Troisième phase : la normalisation. Ici, les processus de travail se mettent en place. Les participants ont trouvé leurs repères, communiquent mieux et parviennent à œuvrer de concert. L'entraide apparaît ; les membres de l'équipe n'hésitent pas à solliciter des feedbacks des autres collaborateurs. Une fluidité s'installe et le projet avance.
Viennent ensuite la production et la performance. À cette étape, la productivité et l'efficacité d'exécution atteignent leur plus haut niveau. L'équipe est soudée et chacun de ses membres exploite son potentiel au maximum.
Enfin, le dernier palier correspond à la fin de vie de l'équipe. La dynamique de groupe est rompue soudainement lorsque le projet se termine. Les collaborateurs auront alors besoin d'un temps de transition avant de rejoindre une autre équipe de travail.
Les bonnes pratiques pour un développement harmonieux du travail d'équipe
Dès la constitution de l'équipe, le manager ou le chef de projet cherchera à mobiliser les participants autour d'une vision claire et d'un objectif stimulant. Il définira précisément la fonction de chacun. Il conviendra également de définir des modes et des canaux de communication précis, de veiller à ce que chacun ait la même information, au même moment. La création d'un environnement propice au développement d'une confiance mutuelle doit intervenir le plus rapidement possible. S'appuyer sur un certain nombre d'outils collaboratifs constitue une bonne pratique. Applications de communication et messageries instantanées (Slack, Microsoft Teams), outils de gestion de projet (Trello, Asana), outil de productivité embarquant des fonctionnalités de gestion de projet et de collaboration (Notion), etc. : le choix est extrêmement vaste.
Autre conseil : valoriser et exploiter les points forts des employés. Le travail gagne ainsi en efficacité et la motivation s'accroît. En outre, cerner les soft skills et les qualités interpersonnelles des membres de l'équipe permet d'optimiser le potentiel de cette dernière. Nous en parlerons plus en détail dans la suite de l'article.
Enfin, équité et impartialité doivent guider le manager. C'est lui qui définit les règles des échanges, rappelle les valeurs du groupe (non jugement, liberté d'exprimer toutes ses idées...) et s'attache à confier le même volume de travail à chacun. En synthèse, leadership et travail d'équipe efficace sont indissociables pour mener les employés vers la réussite collective.
Comment améliorer un travail d'équipe ?
L'une des voies à exploiter pour améliorer le travail d'équipe consiste à s'appuyer sur l'équilibre des rôles. Dans les années 70, Meredith Belbin, psychosociologue britannique spécialiste du management d'équipe, définit neuf comportements, ou rôles, que l'on retrouve dans un groupe de travail. L'enjeu consiste à les repérer et à les assembler afin de créer un équilibre. Une fois cet équilibre atteint, l'équipe peut exprimer son plein potentiel.
Selon Belbin, un rôle représente un ensemble d'attributs comportementaux qui permet d'assurer le progrès de l'équipe. Certaines individualités seront plus orientées vers l'action, d'autres vers la réflexion ou la relation à l'autre. Voici les neuf rôles de Belbin :
- Le propulseur : tourné vers l'action et faisant preuve d'un état d'esprit positif, il excelle comme leader et saura parfaitement encadrer le groupe de travail.
- L'organisateur : discipliné, méthodique et attaché à faire avancer les choses concrètement, il cherche à optimiser les processus de travail.
- Le perfectionniste : "qualité" est son maître-mot. Il exige du groupe une production irréprochable.
- Le concepteur : créatif, le concepteur aime réfléchir et trouver des solutions innovantes.
- Le priseur : stratège, rationnel et peu émotif, il excelle dans la planification stratégique et sait prendre les mesures adéquates pour concrétiser une bonne idée.
- L'expert : centré sur son domaine de prédilection, il fait valoir des connaissances et des savoir-faire pointus, dont les autres membres de l'équipe ne disposent pas.
- Le coordinateur : il sait rassembler les différentes individualités et assure une bonne communication au sein du groupe.
- Le soutien : de contact facile, tourné vers les autres, il offre facilement son aide et se montre à l'écoute de ses collègues.
- Le promoteur : très performant lorsqu'il s'agit de "réseauter", le promoteur sait mieux que personne dénicher de nouvelles opportunités.
Fort de ce modèle, le manager ou le superviseur d'équipe s'attachera à cerner les points forts des participants et à définir en quoi chacun d'eux contribuera à l'équilibre du groupe. Puis il répartira les tâches individuelles en conséquence.
Travail d'équipe : compétences nécessaires et formation
Bien encadrer une équipe, apporter une contribution efficace à un groupe de travail : des capacités qu'il faut nécessairement développer en milieu professionnel. Cela signifie se doter de nouvelles compétences, qu'elles soient techniques ou comportementales. Citons les principales soft skills indispensables dans le cadre du travail d'équipe :
- Esprit d'équipe.
- Assertivité.
- Confiance en soi.
- Communication orale.
- Écoute.
- Empathie.
- Adaptabilité.
- Leadership.
- Résolution de problèmes.
Concernant les compétences techniques nécessaires au travail collaboratif, la maîtrise des outils digitaux est indispensable. Il est désormais rare de mener un travail d'équipe intégralement en présentiel.
Comment faire pour renforcer ces compétences ? Se doter d'un LMS (Learning Management System) constitue une excellente option pour l'entreprise. Avec une solution telle que Rise Up, les collaborateurs ont accès à des centaines de formations sur étagère, c'est-à-dire à des modules e-learning prêts à l'emploi. Propulsé par l'intelligence artificielle, l'outil émet des recommandations personnalisées. Ainsi, les apprenants trouvent en quelques secondes la formation correspondant exactement à leur besoin et peuvent s'y inscrire sans attendre.
En complément, le chef d'équipe peut prévoir des séances de coaching, du mentorat ou organiser un team building afin d'améliorer la cohésion du groupe du travail.