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Présentiel ou distanciel : telle est la question !
Avant que le distanciel ne devienne une norme, la formation en présentiel était la seule option envisageable pour les entreprises et les organismes de formation. Puis, la pandémie a rebattu les cartes, et en l'espace de quelques mois, la formation à distance s’est imposée comme une nouvelle évidence. Aujourd'hui, ce modèle est à la fois un allié puissant pour une accessibilité accrue et un terrain de débat : le distanciel est-il vraiment le meilleur choix pour la formation professionnelle ?
L'ère du présentiel : un modèle traditionnel
La formation en présentiel a longtemps été la référence en matière d’apprentissage. Avant l’avènement du distanciel, les apprenants se retrouvaient dans une même salle, sous la houlette d’un formateur, pour des interactions directes. Cette approche permet une dynamique d'échange, une communication non verbale essentielle et une immédiateté dans les réponses aux questions.
Cependant, ce modèle a montré ses limites : contraintes géographiques, horaires rigides et organisation logistique complexe. Le présentiel, bien qu’efficace, n'est donc pas toujours la solution la plus flexible ni la plus accessible.
La montée en puissance du distanciel
Depuis 2020, le distanciel, jusqu’alors une option marginale, est devenu le roi de la formation. Il a offert une réponse immédiate et nécessaire pendant la crise sanitaire, permettant aux apprenants de suivre des cours à leur propre rythme, de n'importe où, et à n'importe quel moment. Cette flexibilité a été un véritable tournant, offrant des possibilités sans précédent pour les étudiants, les formateurs et les entreprises.
Grâce à des outils numériques performants, la formation à distance est devenue non seulement possible, mais efficace. Les plateformes comme Rise Up permettent désormais de proposer une expérience immersive et engageante, où les apprenants bénéficient de contenus riches, interactifs et surtout personnalisés. Cette évolution est notamment rendue possible par l’intégration d’innovations pédagogiques comme l’intelligence artificielle, qui optimisent l’expérience d’apprentissage et l’engagement des apprenants.
Cependant, avec l’essor du distanciel, des interrogations sont apparues. Le distanciel est-il vraiment la solution idéale pour la formation ? Ne perdons-nous pas quelque chose dans l’expérience d’apprentissage à distance ?
Le retour du présentiel : une remise en question du distanciel ?
À mesure que le monde s’est réouvert et que la situation sanitaire s’est stabilisée, le modèle distanciel a fait face à de nouvelles remises en question. En effet, d’après le baromètre ISTF sur le digital learning, la tendance vers la formation à distance avait fortement progressé depuis 2020, ce qui avait conduit à une réduction de la part du présentiel. Cependant, en 2024, ce dernier a connu un retour notable, retrouvant une place prépondérante dans les dispositifs pédagogiques, bien que le blended learning (mode mixte entre présentiel et distanciel) continue de croître.
Il semblerait donc que la formation en présentiel retrouve de son attrait, avec des avantages que le distanciel ne saurait remplacer. Mais, ce retour du présentiel, bien qu’intéressant, n’efface pas les priorités actuelles : 86% des répondants au baromètre prévoient d’augmenter leur recours aux formats distanciels en 2024, notamment à travers des modules e-learning et des formations asynchrones. Ainsi, même si le présentiel reste important, les entreprises privilégient encore les modalités digitales, plus flexibles et accessibles, pour répondre aux besoins de formation. Alban Baudry, Directeur Formation chez Groupe Foncia, résume parfaitement cette démarche :« Notre plan de formation repose en grande partie sur des formations en ligne. Nous avons transformé le présentiel en une expérience qui permet l’échange, le partage et la mise en situation ».
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Les avantages et inconvénients du distanciel
Des avantages incontestables
La formation à distance se révèle être une solution particulièrement adaptée aux besoins des apprenants modernes, souvent à la recherche de solutions plus accessibles et moins contraignantes.
1 - Accessibilité et flexibilité : l’un des principaux atouts du distanciel est sa capacité à permettre aux apprenants de suivre la formation où et quand ils le souhaitent. Cette flexibilité élimine les contraintes géographiques et horaires, ouvrant ainsi l'accès à un public plus large, y compris ceux ayant des emplois du temps chargés ou vivant dans des zones reculées.
2 - Réduction des coûts : le distanciel offre également des avantages financiers indéniables. Moins de frais de déplacement, d’hébergement ou de location de salles pour les organismes de formation, ainsi qu'une optimisation des ressources. Cette réduction des coûts fait du distanciel une solution attractive, notamment pour les petites structures ou les entreprises en quête d'efficacité.
3 - Innovation pédagogique : avec l’émergence de nouvelles technologies, la formation à distance ne se limite plus à des cours en ligne statiques. L'intégration de l’intelligence artificielle et d’outils interactifs rend l’apprentissage en ligne plus engageant, personnalisé et immersif. L’introduction de modules d’apprentissage gamifiés, de simulations interactives ou encore de classes virtuelles enrichit l’expérience pédagogique et renforce la rétention de l’information.
Des inconvénients qui peuvent être contournés
Cependant, malgré ses nombreux avantages, la formation à distance présente aussi certains défis. Voici quelques clés pour y faire face.
1 - Manque d’interaction humaine : l’un des inconvénients majeurs du distanciel est la diminution des interactions directes, qui sont essentielles pour de nombreux apprenants. Le contact humain, les échanges spontanés et la possibilité de poser des questions en temps réel sont parfois difficiles à reproduire à distance.
Comment y remédier ? Le recours à des classes virtuelles synchrones et à des forums de discussion permet de maintenir une certaine interaction en temps réel. L’utilisation de tutorats personnalisés et de sessions de groupe favorise également les échanges entre apprenants et formateurs.
2 - Autodiscipline : le distanciel requiert un niveau d'autodiscipline plus élevé. Sans la supervision constante d’un formateur ou d'un environnement physique structuré, certains apprenants peuvent rencontrer des difficultés à gérer leur temps et à rester motivés.
Comment y remédier ? Les plateformes modernes proposent des outils de suivi et de gestion du temps, ainsi que des rappels réguliers et des modules à durée limitée. L’ajout de mécanismes de gamification ou de récompenses pour les progrès réalisés peut également stimuler l’engagement.
3 - Problèmes techniques : la dépendance à la technologie peut constituer un frein, notamment pour ceux qui n'ont pas un accès constant à un matériel performant ou à une connexion internet stable.
Clé pour y remédier? Il est essentiel de garantir l’accès à une infrastructure technique robuste. Pour surmonter ces difficultés, de nombreuses plateformes offrent des options pour télécharger les contenus et les visualiser hors ligne. Par ailleurs, il est crucial de proposer un support technique réactif pour résoudre rapidement tout problème technique.
Vers une approche personnalisée
Le choix entre présentiel et distanciel dépend de plusieurs facteurs, mais il semble clair que l’avenir de la formation se trouve dans une approche hybride et notamment dans le blended learning. Cette combinaison permet de répondre aux besoins diversifiés des apprenants et de maximiser l’efficacité des formations.
Que vous soyez un organisme de formation ou une entreprise, il est essentiel de comprendre les atouts et les limites de chaque modèle pour faire un choix éclairé. L’expérience de formation doit être fluide, adaptée et engageante, et les solutions hybrides sont sans doute l’avenir de l’apprentissage.