Le Microlearning : un format essentiel pour la rétention des savoirs

Le microlearning : un format pédagogique qui séduit un nombre grandissant d’entreprises et de collaborateurs. La promesse : apprendre sur des phases plus courtes mais apprendre mieux. Des sessions de quelques minutes remplacent les modules de cours traditionnels. Accessibles sur smartphone, ces contenus sont “découpés” en séquences indépendantes les unes des autres.

L’apprenant a donc la possibilité de consulter les ressources de son choix, autant de fois qu’il veut et dans l’ordre qu’il souhaite. Acquérir rapidement des connaissances précises, réviser, revoir un point bloquant : le microlearning se révèle pertinent dans différentes situations. 

Apporter du rythme et de la flexibilité, éviter la lassitude, capitaliser sur les disponibilités des salariés, parfois très limitées : voilà tout l’intérêt du microlearning. Pour une efficacité optimale, il est couplé au mobile learning (apprentissage mobile). Ainsi, le collaborateur se forme où il veut, quand il veut. Résultat : une rapidité d’apprentissage et un engagement collaborateur boostés !

Dans cet article, Rise Up fait toute la lumière sur le microlearning et vous donne des pistes pour l’implémenter dans vos dispositifs de formation.

Qu’est-ce que le Microlearning (ou Fast Learning) : définition

La définition du microlearning, appelé aussi micro-apprentissage, est simple : il s’agit d’une méthode pédagogique reposant sur des modules courts (5 minutes maximum en général) accessibles à distance. Ces séquences brèves ciblent une notion précise. L’idée : chaque session de l’apprenant a pour but de combler un besoin bien identifié, parfois immédiat (blocage dans un travail en cours). 

Le terme renvoie également aux learning nuggets (pépites d’apprentissage en français), c’est-à-dire à des mini-activités indépendantes les unes des autres et qui permettent d’apprendre de manière ludique, en visant des résultats spécifiques.

On associe souvent microlearning et mobile learning, le smartphone constituant le support idéal pour consommer et dévorer ce type de contenus de formation ! Misant sur la variété des formats (vidéo, infographie, article, podcast…), le micro apprentissage offre deux caractéristiques essentielles : 

• il place l'apprenant au centre : c'est lui qui décide quels contenus il consulte et quand. Il construit donc lui même son parcours de formation en adaptant les modules aux tâches qu’il doit réaliser ;
• la disponibilité des ressources est totale (respect du principe ATAWAD : anytime, anywhere, any device).

Ajoutons que le microlearning a toute sa place dans un dispositif en blended learning.

Les objectifs du Microlearning pour la formation en entreprise

Le microlearning offre une réponse adaptée à un problème récurrent : le manque de temps dont disposent les salariés pour se former. En effet, ce format pédagogique introduit l'instantanéité de l’apprentissage (il suffit de quelques secondes pour se connecter à ses contenus depuis son smartphone, où que l’on se trouve). De plus, en se présentant sous forme de séquences ultra-courtes à “picorer”, il permet d’apprendre au moindre creux dans son emploi du temps.

Même si le microlearning se caractérise par un apprentissage à distance, on est bien à l’opposé de l’e-learning. Ce dernier se caractérise par des modules longs, souvent sous la forme de vidéos, délivrant un enseignement théorique sur un sujet assez large. Le microlearning vient diviser ces séquences pour les rendre plus “digestes” et assimilables plus rapidement. 

L’objectif du microlearning peut également être de dynamiser et d’optimiser un dispositif en blended learning (formation mixte). Le but est alors d’apporter de la variété, de booster l’engagement et de favoriser l’ancrage mémoriel.

Former avec le microlearning : quels sont les avantages dans la formation professionnelle ?

Un apprentissage adaptatif et engageant

L’un des atouts incontestables du microlearning : son adaptation naturelle aux problématiques rencontrées à la fois par les entreprises et par les collaborateurs. D’une part, comme nous l’avons dit, l’apprenant a à sa disposition un éventail de modules qu’il peut visionner à sa guise.

D’autre part, le responsable formation peut modifier le parcours en fonction du niveau et des besoins de chaque collaborateur. Pour cela, il lui suffit de sélectionner les unités pédagogiques adéquates et de placer le curseur judicieusement entre un accès totalement ouvert (le salarié a la possibilité de piocher immédiatement dans tous les cours disponibles) et un accès limité (déblocage d’un cours tous les 2 jours par exemple).

Par ailleurs, plusieurs études mettent en avant un meilleur engagement apprenant lorsque la formation repose sur le microlearning. Par exemple, un rapport de Software Advice révèle que ce format conduirait à 50 % d'engagement supplémentaire. Les employés pointent du doigt la lourdeur des formations classiques, qui viennent gêner leur travail quotidien et s’avèrent plus difficiles à assimiler.

Un apprentissage qui favorise la rétention des savoirs

La rétention des savoirs : le challenge numéro 1 des collaborateurs (et des responsables de formation !) lorsqu’ils cherchent à monter en compétences via la formation. C’est bien à cela que se mesure l’efficacité d’un dispositif.

Or, sur quoi repose la rétention des connaissances ? Avant tout, sur la répétition espacée de l’information, donc sur des rappels réguliers. L’apprenant doit réactiver le souvenir du contenu appris, afin de l’inscrire dans sa mémoire sur le long terme. Cette répétition ne porte ses fruits que si les informations sont ciblées et limitées.

Ainsi, une séance de révision d’une heure d'affilée fonctionnera beaucoup moins bien qu’une séance découpée en 6 séquences de 10 minutes. Or, c’est exactement sur ce principe que s’appuie le microlearning !

Cet ancrage mémoriel est d’autant plus facilité que le microlearning invite à se challenger. Il est en effet possible d’utiliser des scénarios et des simulations, qui mettent l’apprenant en situation d’agir. Celui-ci se retrouve dans une configuration réelle et fait appel à ses nouvelles connaissances pour résoudre un problème auquel il sera potentiellement confronté sur son lieu de travail. Une formation en vente par exemple peut s’appuyer sur une solution de microlearning basée sur différents scénarios rencontrés avec des clients.

Au-delà des scénarios et simulations, le microlearning offre une large palette de formules qui captent l’attention. Les mécanismes de jeu sont particulièrement efficaces (quiz, points à gagner, compétition…) car, en plus de favoriser la concentration, ils apportent de l’interaction et une émulation entre apprenants.

Enfin, la rétention des informations est facilitée par un autre aspect du microlearning : le feedback instantané. Grâce à ce retour immédiat (après un quiz par exemple), l’apprenant rebondit immédiatement en visionnant à nouveau un contenu non assimilé.

Un apprentissage flexible et accessible

Le microlearning offre une flexibilité et une accessibilité dont les salariés sont particulièrement demandeurs. Couplé au mobile learning, celui-ci s’adapte totalement aux contraintes et aux attentes des collaborateurs. Accessibles à tout moment et depuis n’importe quel lieu, les contenus sont par ailleurs suffisamment courts pour s’insérer de manière optimale dans l’agenda des apprenants. De ce fait, le collaborateur ne verra pas la formation comme une contrainte : celle-ci s'intégrera naturellement dans ses journées de travail. À la clé : une meilleure productivité et une plus grande efficacité au quotidien.

Un apprentissage qui peut être partagé

Le microlearning possède en outre une dimension sociale très intéressante. Le salarié a non seulement la possibilité de visionner des contenus et d’apprendre, mais aussi de créer lui-même des mini-formations et de les partager à une communauté d’apprenants. Par exemple, un collaborateur devient formateur lorsqu’il conçoit et diffuse un tutoriel destiné à prendre en main un logiciel de PAO.

En conséquence, le microlearning favorise la transmission d’expertises et permet de capitaliser sur les compétences présentes en interne. Cet aspect du micro apprentissage renforce encore l’engagement apprenant et participe à l’épanouissement d’une culture apprenante au sein de l'organisation.

Un apprentissage rapide et efficace

L’apprentissage en temps réel (le just-in-time learning) : l’une des grandes forces du microlearning ! Apprendre sans casser son rythme de travail, trouver une ressource pour débloquer une situation professionnelle immédiatement ou presque, profiter d’un temps mort pour réviser une notion : autant de scénarios rendus possibles grâce au microlearning.

À la rapidité de l’apprentissage fait écho la rapidité de conception des modules. Des contenus courts ainsi qu’une grande liberté de choix dans les formats (podcast, jeu, tutoriel, FAQ, présentation vidéo…) facilitent la création des contenus. Un vrai plus lorsque l’entreprise fait face à des changements rapides ou doit couvrir un besoin urgent. 

Au gain de temps s’ajoute automatiquement une réduction des coûts (production plus rapide des modules de formation, mobilisation de moins de personnel). Les économies sont d’autant plus importantes que les frais inhérents à la formation en présentiel (location de salle, transport, etc.) n’existent plus. 

Quelles sont les principales limites du Microlearning ?

L’inconvénient majeur du microlearning : sa difficulté à s’adapter à tous les types de savoir et de savoir-faire. En effet, difficile d’étudier (et de comprendre !) une notion complexe en moins de 2 minutes… L’efficacité du micro apprentissage tient à sa faculté à délivrer des connaissances de manière simple, synthétique et percutante. Ce qui devient très difficile lorsque l’information est intrinsèquement ardue. Reste toutefois une solution à explorer : décomposer la notion en questions simples pour parvenir à créer plusieurs petits modules. 

Dans la même logique, le microlearning ne peut pas couvrir un vaste champ de connaissances académiques, à la manière d’un manuel scolaire. L’objet du microlearning est plutôt de résoudre un problème, d’apporter une réponse à une question.

Pourquoi le Microlearning représente-t-il un atout pour l’entreprise ?

L’un des bénéfices du microlearning : l’application immédiate du savoir acquis (et de la compétence qui en découle !) puisque l’apprentissage s’intègre dans le déroulé des tâches que réalise l’apprenant à son poste de travail. 

En outre, cette façon d’apprendre s’intègre parfaitement dans les spécificités ainsi que les contraintes du monde du travail actuel, à savoir l'impossibilité (ou la quasi-impossibilité) de se concentrer sur un temps long. Une notification, un email viennent perturber le flux de travail et rompre l’attention que le collaborateur portait à sa tâche.

De plus, connectés en permanence aux autres via les supports mobiles, les salariés sont naturellement enclins à passer constamment d’un sujet à l’autre. Le microlearning est en harmonie parfaite avec cette manière de travailler. L’apprenant reste totalement concentré quelques minutes au lieu de s’interrompre à plusieurs reprises lors d’une session de formation d’une heure. 

Par ailleurs, nous l’avons vu, le micro-apprentissage est associé à une meilleure rétention de l’information, donc à une montée en compétences efficace et pérenne. 

S’appuyant sur ce constat, Rise Up a développé une fonctionnalité dédiée, disponible sur son application mobile : le boost. Celle-ci optimise les atouts du microlearning : l’apprenant, en toute autonomie, gère la révision et l’assimilation de ses connaissances. Il effectue pour cela des sprints d’apprentissage de 5, 10 ou 15 minutes et choisit, parmi les formations que lui propose l’application, celles qu’il souhaite revoir. Il répond alors à une sélection de questions et obtient un feedback instantané après chaque réponse.

Au fur et à mesure de ses révisions, il visualise sa progression. Avec le boost, le collaborateur est responsabilisé et ancre la formation dans ses habitudes : une manière idéale d’insuffler une culture apprenante au sein de l’entreprise.

Comment intégrer le Microlearning dans vos formations ?

Incorporer le Microlearning au blended learning dans le LMS

Ajouter du microlearning dans un dispositif de formation en blended learning s’avère particulièrement pertinent. De courts modules en format “snackings”, consultables à la demande par l’apprenant, viennent renforcer l’efficacité du parcours et booster l’expérience utilisateur, primordiale dans la réussite d’une formation. 

Le microlearning, par sa polyvalence et sa facilité d’accès, peut intervenir à tout moment dans une formation mixte et assurer un engagement collaborateurs optimal. Il permet entre autres d’effectuer des rappels réguliers pour ancrer les savoirs dans le temps, de proposer des quiz dynamiques et de mettre en pratique les connaissances acquises grâce à des jeux et des simulations. L’utilisateur peut également faire appel au microlearning lorsqu’il rencontre une difficulté freinant sa progression. 

Enfin, le microlearning entre en cohérence avec d’autres modalités pédagogiques utilisées dans un parcours mixte : le mobile learning, le social learning, sans oublier l’e-learning. 

Utiliser le Microlearning dans le cadre de l’onboarding

L’onboarding : un moment clé pour le salarié comme pour son employeur ! Une bonne intégration joue un rôle non négligeable dans la fidélité du collaborateur et son sentiment d’appartenance à l’entreprise. Le microlearning a toute sa place et vient aider l’arrivant à prendre ses marques rapidement. 

Que peut-il apporter concrètement ? Voici quelques pistes à explorer : une FAQ dédiée, une vidéo de présentation de l’entreprise, l’histoire de cette dernière présentée sous forme de séquences ludiques et rythmées.