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Avantages et inconvénients d'une formation Blended Learning
Depuis quelques années, le Blended Learning est de plus en plus populaire auprès des formateurs et des apprenants. Pour cause, il combine le meilleur des différentes modalités d’apprentissages, en ligne ou en présentiel, afin de garantir une montée en compétences plus rapide.
Mais cette méthode, souvent vantée pour maximiser l’engagement apprenant et faciliter l’accès à la formation, est-elle réellement aussi idéale qu’il n’y paraît ? Plus important encore, est-elle adaptée à votre organisation ?
Découvrez-le tout de suite en comparant les avantages et les inconvénients du Blended Learning !
Les avantages du Blended Learning
a) Le blended learning : une méthode d’apprentissage interactive
En combinant le meilleur du digital et du présentiel, le Blended Learning résout les problèmes posés par l’e-learning, à savoir : un taux d’abandon élevé et un manque d’investissement de la part des collaborateurs dans leurs parcours de formation.
Grâce à l’alternance de modalités synchrones (en temps réel, à distance ou en présentiel) et asynchrones (en différé), le Blended Learning va à l’encontre de l’idée reçue selon laquelle la formation à distance isole les collaborateurs.
Au contraire, la synchronicité est une manière de rendre la formation plus vivante en générant des interactions entre les différents acteurs.
De plus, les formations mixtes permettent de conserver un contact humain tout au long du parcours de formation grâce à l’organisation de classes virtuelles ou de sessions présentielles. Elles facilitent également le travail en groupe, les ateliers et autres exercices pratiques.
Pour finir, le collaborateur bénéficie d’un véritable accompagnement de la part de son formateur. Ce dernier n’a plus le rôle de simple développeur de formation en ligne. Désormais, il suit l’apprenant durant toute sa formation. Il se rend disponible pour répondre à d’éventuelles questions et peut même organiser des rendez-vous, à distance ou en face à face pour faire le point sur la progression de l’apprenant.
b) Le blended learning : une méthode qui repose sur les neurosciences
Les neurosciences permettent de comprendre le fonctionnement du cerveau, ainsi que la façon dont celui-ci traite et assimile les informations. Les neurosciences sont donc souvent plébiscitées lors de l’élaboration de parcours de formation. Par exemple, elles ont démontré que le cerveau est plus réceptif à des modules de courte durée et l’apprentissage, lui, est plus rapide lorsque les modalités et formats sont variés.
La construction d’un parcours de formation blended learning repose sur des objectifs pédagogiques. Ces objectifs doivent correspondre à une cible précise et être spécifiés en amont de la conception.
Ce sont ces objectifs qui vont définir l’ensemble de la formation et donc permettre au formateur de sélectionner les outils appropriés. En effet, assurer une cohérence entre objectifs pédagogiques et modalités d’apprentissage entraînera des parcours blended learning plus impactants et plus performants.
c) Le blended learning : une expérience apprenant dynamique
L’époque des formations e-learning insipides et ennuyantes est désormais révolue ! Aujourd’hui, il existe de nombreux formats et modalités d’apprentissage permettant de dynamiser le parcours de formation. Le Blended Learning, en jonglant entre sessions présentielles et modules e-learning offre aux apprenants une expérience de formation unique.
De ce fait, les collaborateurs sont plus impliqués dans leur apprentissage. D’un côté, ils suivent à leur rythme les modules en ligne, tout en restant motivés dans leur avancement par les sessions présentielles. Ils sont ainsi les véritables acteurs de leur progression, et plus simplement passifs comme cela a pu être le cas au début du e-learning.
Amener cette dynamique dans le parcours blended learning, ce n’est pas seulement le rôle du formateur. Les hébergeurs de plateforme LMS ont également leur part de responsabilité. Ils doivent faire évoluer les outils pour répondre aux besoins des apprenants.
d) Le blended learning : une méthode complète qui a fait ses preuves
Grâce au Blended Learning, les collaborateurs peuvent profiter du meilleur de chaque modalités d’apprentissage. Le champ des possibilités que propose la formation mixte est le plus large dans l’univers de la formation professionnelle. En effet, elle permet d’alterner entre présentiel et distanciel mais également entre apprentissage synchrone et asynchrone.
Selon le rapport annuel “les chiffres du digital learning” proposé par l’ISTF, 58% des entreprises envisagent d’intégrer plus de Blended Learning dans leurs dispositifs de formation suite à la crise sanitaire.
Et pour cause, cette crise a bouleversé les tendances de la formation professionnelle et remet la formation hybride sur le devant de la scène. En effet, le blended learning permet aux collaborateurs de conserver la continuité de leur montée en compétences grâce au e-learning. Cerise sur le gâteau, le présentiel maintient les échanges entre pairs dans un contexte où les interactions humaines sont en baisse.
Les inconvénients du Blended Learning
a) Des parcours blended learning plus longs à concevoir
Et oui, un parcours de formation blended learning, s’il est bien réalisé, sera forcément un peu plus long à concevoir qu’un parcours 100% e-learning.
Premièrement, en plus de créer les modules e-learning, le formateur devra programmer l’ensemble des sessions présentielles (création d’un emploi du temps, location de salle, embauche d’un formateur, éventuels frais de déplacement et d’hébergement des salariés…).
Mais surtout, pour que le parcours de formation mixte soit à la fois efficace et rentable pour l’entreprise, cette dernière doit investir en ingénierie pédagogique. Cette méthode vise à analyser et à créer des dispositifs de formation en se reposant sur différents facteurs tels que les neurosciences, le profil des apprenants, l’écosystème de l’entreprise etc.
Une formation utilisant l’ingénierie pédagogique doit répondre à des objectifs pédagogiques préalablement définis par rapport à une cible bien précise. De cette façon, les formations sont réellement adaptées aux besoins des collaborateurs. Elles obtiennent un meilleur taux de complétion et s’accompagnent donc d’une montée en compétences plus rapide.
b) Nécessaire utilisation d’un LMS/LXP sachant gérer le blended learning
Se lancer les yeux fermés dans l’aventure Blended Learning peut vite s’avérer compliqué, surtout si l’entreprise est novice en formation digitale.
La solution la plus simple reste encore l’option LMS afin de gérer et administrer sessions présentielles et modules e-learning sur une seule et même plateforme. Ce genre d’outils facilite grandement le processus de formation, autant pour l’entreprise que pour les collaborateurs.
Par exemple, ces derniers suivent leurs modules en ligne et quand vient l’heure de la classe virtuelle, ils y accèdent sans avoir besoin de sortir de la plateforme LMS.
Désormais, les développeurs de learning management system mettent un point d’honneur à placer l’expérience apprenant au cœur du processus de formation par le biais de plateformes LXP.
Cependant, ces outils, bien que très pratiques, engendrent des dépenses assez importantes au moment de leurs acquisitions. Toutefois, ces coûts d’investissement sont rapidement amortis car ils permettent aux entreprises de faire des économies sur le long terme.
c) Réticence au numérique et blended learning
Tous les collaborateurs ne sont pas égaux quant à leur approche du numérique. Les jeunes générations, qui ont grandi en même temps que les évolutions technologiques seront plus à l’aise face à une plateforme de formation.
Toutefois, il faut prendre en considération tous les profils collaborateurs présents au sein de l’entreprise, de ceux enclin à l’utilisation du numérique dans le processus de formation au plus réticent.
Attention, ce n’est pas une raison de rejeter totalement la formation digitale. Surtout que les plateformes blended learning présentes sur le marché sont de plus en plus fluides et faciles à prendre en main. Une petite réunion d’information, ou encore une formation d’initiation à l’outil suffisent souvent à rassurer les collaborateurs les plus frileux !