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Hard skills et soft skills : de quoi on parle ?
La crise sanitaire et ses conséquences - restriction des déplacements, confinements et développement du télétravail - ont entraîné une digitalisation exponentielle du travail et de la formation professionnelle.
Au-delà, la pandémie a entraîné un changement de paradigme, une réflexion nouvelle sur nos modèles économiques et sociaux, avec le désir de placer l’humain à une place de plus en plus centrale.
Dans ce contexte global, les besoins et les attentes des entreprises ont évolué. Conséquence : les soft skills, ces compétences basées sur le savoir-être, tendent à être de plus en plus recherchées par les employeurs. Si, bien évidemment, les hard skills, c’est-à-dire les compétences techniques, sont loin d’être négligées, les compétences douces, centrées sur l’humain et le comportement du (futur) salarié, jouent désormais un rôle primordial.
Lors d’un entretien d’embauche, il n’est pas rare de voir un recruteur se pencher plus longuement sur les soft skills des candidats que sur leurs hard skills. De même, au sein d’une organisation, le développement des compétences des collaborateurs passe de plus en plus par des modules de formation axés sur les compétences douces, aussi bien en digital learning que lors de sessions en présentiel.
Hard vs Soft skills : quelles sont les différences ?
Les hard skills, ou compétences dures
Les hard skills rassemblent les compétences dures d’un candidat à l’embauche ou d’un salarié. Il s’agit des savoir-faire acquis lors de ses études supérieures, au cours des stages qu’il a effectués, des différents postes qu’il a occupés et des éventuelles formations suivies.
La maîtrise de logiciels de création graphique ou de comptabilité, la connaissance de langages informatiques, un niveau bilingue dans une langue étrangère ou encore la capacité à conduire des véhicules spécifiques (bus, poids lourds…) ou des machines, entrent dans la catégorie des hard skills.
Elles prouvent l’aptitude d’un candidat ou d’un salarié à maîtriser la technicité d’un métier, quel que soit le secteur d’activité : informatique, marketing, comptabilité, banques et assurances, recherche, traduction, boulangerie, BTP, etc. Le collaborateur doit être capable de démontrer concrètement la maîtrise des hard skills propres à son type d’emploi.
Les soft skills, ou compétences douces
Les soft skills se définissent, par opposition aux hard skills, comme l’ensemble des compétences douces que possède un individu. On sort ici des connaissances techniques pour aller sur le terrain de l’humain. Les soft skills sont centrées sur le savoir-être, on peut aussi les qualifier de compétences transversales, compétences comportementales ou compétences interpersonnelles. Il s’agit par exemple de l’empathie, de l’autonomie, de la capacité à gérer son stress ou à prendre des initiatives, de la rigueur, de l’éthique au travail, de la flexibilité ou encore de la capacité à résoudre les problèmes.
Ce type de compétences est intrinsèque à chacun. Elles font partie de soi, de sa personnalité et sont également essentielles dans le monde du travail. En effet, elles conditionneront en partie le comportement de l’individu dans son environnement professionnel. Par exemple, une personne sociable, qui communique facilement, aura certainement plus de facilités à travailler en équipe qu’une personne solitaire, qui aime mener ses tâches en toute indépendance et accepte mal la critique.
Quel intérêt de capitaliser sur les hard skills et soft skills des collaborateurs ?
Les compétences techniques constituent la “base dure” de tout profil professionnel. À ce titre, elles sont indispensables. Impossible d’être professeur d’espagnol si on ne parle pas un mot de la langue de Cervantès, ou pilote de ligne sans avoir jamais été mis aux commandes d’un avion… Ces savoir-faire sont mesurables, quantifiables et se traduisent la plupart du temps par des diplômes et autres certifications reçus au cours des études et tout au long de la carrière.
Avec les soft skills, nous entrons dans le champ de l’intelligence relationnelle et émotionnelle, qui revêt de plus en plus d’importance aux yeux des recruteurs. Dans un monde professionnel en constante mutation, de plus en plus digitalisé et décentralisé, les salariés doivent faire preuve d’une grande adaptabilité.
Pourtant, contrairement aux hard skills qui sont facilement transmises, les soft skills sont parfois complexes à enseigner. Il sera assez simple de former un salarié à Excel. En revanche, inculquer des compétences telles que la patience, l’empathie ou l’adaptabilité semble beaucoup plus difficile. Voilà également pourquoi les soft skills sont si appréciées par les employeurs.
Selon une étude, la durée de vie d’une compétence s’élève à 5 ans que ce soit à cause de l’évolution technologique, d’un changement du marché, les raisons peuvent être multiples. L’entreprise ne peut pas pallier cette obsolescence en compétences avec un recrutement tous les 5 ans car trop coûteux. Il est alors primordial pour l’entreprise de permettre à ses collaborateurs de s’adapter rapidement avec la maîtrise de soft skills et une formation adaptée des hard skills nécessaires en fonction du poste.
Les hard skills et soft skills les plus recherchées par les recruteurs
Le candidat idéal est bien sûr celui qui saura apporter à la fois les hard skills et les soft skills attendues sur un poste précis. À compétences techniques égales, les soft skills feront clairement la différence entre deux postulants.
Voici les hard skills les plus prisées des recruteurs :
- les compétences informatiques : programmation, développement et ingénierie blockchain (technologie de stockage et de transmission d'informations), cloud computing
- les compétences techniques telles que la production vidéo, la conception UX (expérience utilisateur), l’analyse de données;
- les compétences commerciales : vente, analyse commerciale.
Les soft skills les plus appréciées sont quant à elles :
- le sens de la communication et de la négociation ;
- la créativité ;
- la persuasion ;
- l’esprit d’équipe ;
- la gestion de projet ;
- l’adaptabilité ;
- le sens critique et la prise de décision ;
- le leadership et la gestion des équipes.
Un employeur va s’attacher avant tout à analyser la capacité du candidat à mettre du lien dans une équipe, à interagir efficacement avec ses collègues et à vérifier l’adéquation de ses soft skills avec la culture de l’entreprise. L’adaptabilité et la flexibilité sont également primordiales pour s’assurer de la capacité d’un salarié à évoluer au sein de l’entreprise, dont l’organisation est de plus en plus agile.
Les hard et soft skills… et les « compétences folles » ?
Après avoir évoqué les compétences techniques, les compétences douces, il est temps d’aborder les compétences folles ou mad skills. Les mad skills sont les compétences acquises par des loisirs et centres d’intérêts que ce soit à travers un sport ou une activité créative, une passion, ce sont des compétences auxquelles on ne pense pas forcément mais qui doivent être valorisées.
Pauline Lahary, fondatrice de myCVfactory, s’est exprimée sur le sujet « On parle ici d’un loisir ou d’une passion à haut niveau qu’il s’agisse de sport ou d’artistique. Ce n’est pas un hobby, il est plutôt question d’apporter un côté professionnel à ses loisirs. Prenez une personne qui a fait Sport-Etudes à haut niveau. Si un recruteur cherche une personne persévérante, capable d’embarquer une équipe, elle a le profil idéal. Elle saura motiver son équipe mieux que personne ».
Ainsi les mad skills sont des compétences qui découlent d’activités liées aux passes-temps. Bien qu’elles n’ont pas été utilisées concrètement dans un cadre professionnel, elles font partie intégrante du profil d’un candidat. Les mad skills représentent la nouvelle façon de se démarquer. En plus des compétences techniques et des soft skills désirées selon le poste, les recruteurs sont friands de ce type de compétences qui appartiennent à des profils atypiques, originaux.
Encore une fois, nous ne parlons pas ici de rivalité mais bien d’un équilibre, d’une complémentarité entre ce trio de compétences : les hard skills, soft skills et mad skills doivent être en harmonie avec les unes des autres.
Développer les hard skills et les soft skills de ses collaborateurs grâce à la formation digitale
Vous l’aurez compris, les compétences dites dures et douces sont très prisées lors des entretiens d’embauches. Toutefois, elles restent capitales même une fois le processus de recrutement terminé et nécessitent d’être développées tout au long de la carrière du collaborateur. Et pour cause, ce sont ces compétences qui vont permettre à l’entreprise d’améliorer sa performance.
Les entreprises ont donc tout intérêt à aider leurs collaborateurs dans cette mission. Pour ce faire, la formation digitale, rapide et pratique, semble être un levier percutant. D’autant plus que bon nombre de plateforme LMS, à l’instar de Rise Up, propose un catalogue de formations sur étagère visant à développer ou améliorer les hard skills et soft skills.
Ainsi, en plus des parcours pédagogiques propres à l’entreprise et à leurs métiers, les collaborateurs pourront disposer d’un panel de formations sur la gestion du stress, le télétravail ou encore la maîtrise d’une langue ou d’un logiciel et cela, de manière obligatoire ou facultative.