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11 Minutes de lecture

Comment créer une classe virtuelle adaptée aux besoins des apprenants ?

Créer et animer une classe virtuelle : un enjeu qui gagne en importance à mesure que la formation à distance se développe. Son intégration dans les plans de formation, effectuée souvent à marche forcée et sans réelle préparation il y a quelques années, semble aujourd’hui pérenne. Reste à assurer la qualité des cours en ligne, à tirer parti de leurs atouts et à en extraire une vraie valeur ajoutée, au profit des apprenants. Selon le baromètre 2023 du digital learning réalisé par l’ISTF, 11% des professionnels de la formation considèrent ainsi l’amélioration de l’animation des classes virtuelles comme prioritaire

 

Dès lors, comment utiliser cette modalité pédagogique de manière pertinente ? Comment créer une classe virtuelle attractive et engageante ? Rise Up vous donne toutes les clés pour réussir ! 

 

créer sa classe virtuelle : les bonnes pratiques pour assurer la montée en compétences

 

Comment concevoir et animer une classe virtuelle ?

 

Animer une classe virtuelle

 

Créer et animer une classe virtuelle demandent des compétences spécifiques. Captiver son audience tout en restant derrière un écran, délivrer des informations directement utiles à tous, dynamiser son cours en ligne, inciter les participants à prendre la parole ou à agir : autant de défis à relever par le formateur en distanciel. Il en découle une palette de compétences techniques et de soft skills à maîtriser, en particulier le maniement des outils numériques, la connaissance de la pédagogie en distanciel, le sens de l’écoute et de la communication ou encore la capacité à synthétiser et à tenir un discours percutant. 

 

Voici une check-list synthétique des principaux points d’attention et de vigilance à retenir lors de la préparation d’une classe virtuelle (ils seront détaillés tout au long de l’article) :

 

  • s’assurer que les apprenants sont à l’aise avec les technologies utilisées pendant la classe virtuelle ; les former si nécessaire ;
  • concevoir des supports de formation variés (images, infographies, vidéos…), présenter des documents aérés, visuellement attrayants ;
  • scénariser et séquencer les cours en ligne ; intégrer des activités ;
  • définir un plan de cours détaillé et le faire partager aux participants avant la séance, via l’envoi d’un email par exemple ; envoyer également un rappel environ une heure avant le début de la session ;
  • au début du cours, faire un point rapide sur l’usage de l’outil et rappeler le programme ;
  • susciter les interactions tout au long de la classe virtuelle afin de la dynamiser et d’augmenter l'engagement apprenant ;
  • mettre les ressources pédagogiques à disposition des participants pendant le cours et les laisser accessibles une fois la formation terminée ;
  • dresser un bilan de la classe virtuelle à partir de statistiques telles que le score moyen obtenu aux différents quiz ou exercices ainsi que le taux de complétion. 

 

Une formatrice enregistre sa propre classe virtuelle avec son téléphone

 

Créer une classe virtuelle

 

Définir les objectifs

Étape préalable à la création d’une classe virtuelle : la définition des objectifs. Cela inclut d’identifier le public et de comprendre où le cours en ligne doit les mener. En d’autres termes : quelle compétence faut-il absolument qu’ils maîtrisent à l’issue de la session ? Quelles connaissances leur seront utiles une fois qu’ils regagneront leur poste de travail ? Dans quelle problématique professionnelle la classe virtuelle s’insère-t-elle ? 

 

Ce questionnement mènera à cibler les contenus pédagogiques adéquats.

 

Intégrer la classe virtuelle dans un parcours de formation

Au-delà, il convient d’envisager la classe virtuelle comme une “brique” d’un parcours de formation complet. Chaque modalité pédagogique conduit à aborder la compétence visée sous un angle différent. Multiplier les formats, c’est multiplier les approches, favoriser un apprentissage à la fois théorique et pratique, mais aussi ancrer les savoirs à long terme. Par exemple, une classe virtuelle placée au début du dispositif créera d’emblée une dynamique et permettra de faire la connaissance de ses pairs et de son formateur. Un cours en ligne est pertinent également après un module e-learning, afin d’intégrer de l’interaction et d’approfondir ou de mettre en pratique une notion. 

 

Créer un parcours de formation intégrant une ou plusieurs classes virtuelles est aujourd’hui simple techniquement. La plateforme idéale : le LMS, qui centralise l’ensemble des outils et des ressources en lien avec la formation professionnelle

 

Soigner la création du contenu de formation

La qualité du contenu de formation : l’essence même d’une bonne classe virtuelle ! Impossible de satisfaire son audience, encore moins de la captiver, sans une narration et des informations parfaitement ciblées, claires et riches. Autre impératif : s’adapter au niveau des apprenants. Un contenu trop simple ou trop compliqué est inutile car inexploitable pour celui-ci. Créer une classe virtuelle pertinente impose donc une réflexion approfondie en amont, avec comme objectif de répondre exactement aux besoins des participants. 

 

La forme est tout aussi importante que le fond. La manière de transmettre les connaissances impacte l’attention et l’implication des participants. Séquencer, chapitrer un cours, varier les rythmes, alterner temps collectifs et autonomie, etc. : une obligation pour maintenir l’engagement de l’audience du début à la fin de la classe virtuelle.

 

Favoriser l’interaction et les activités

La différence entre une classe virtuelle et l’e-learning classique : la première est synchrone, le deuxième asynchrone. En d’autres termes, une classe virtuelle est diffusée en direct alors qu’un module e-learning est visionné par les apprenants sans la présence du formateur ni de ses pairs. On le devine, l’un des atouts de la classe virtuelle est d’intégrer le lien humain, donc de l’interactivité. 

 

Dès lors, quelles sont les pistes à explorer pour créer une classe virtuelle interactive ? L’animateur a tout intérêt à faire preuve de créativité dans le choix des activités (par exemple, proposer des études de cas, des scénarios et des mises en situation). Il convient également de susciter la confrontation de points de vue, celle-ci conduisant à des échanges stimulant l’apprentissage. 

 

Les outils collaboratifs en ligne, comme les tableaux blancs virtuels, se multiplient et viennent apporter la solution technique dont le formateur a besoin.  

 

Réussir une classe virtuelle : les bonnes pratiques

 

Utiliser un format vidéo

 

Premier choix à faire par le formateur lors de la création d’une classe virtuelle : opter pour un format vidéo. C’est aujourd’hui indispensable pour satisfaire son audience. Mener un cours en ligne sans présence humaine à l’écran mènera inévitablement les apprenants à décrocher. Au contraire, bien utilisée, la vidéo suscitera leur intérêt, garantira un taux de rétention optimal ainsi qu’une excellente expérience utilisateur. 

 

Pour captiver son public, l’animateur ne doit pas avoir peur de se présenter face caméra et de dévoiler sa personnalité. Sa narration apparaîtra ainsi authentique et unique. 

 

Les autres formats viendront en complément, pour appuyer un propos, donner un exemple et favoriser le travail de groupe. Les fonctionnalités offertes par les logiciels de classe virtuelle permettent par exemple le partage d’écran et la collaboration sur des supports variés, visuels, audios ou vidéos. 

 

Se former à l’animation d’une classe virtuelle

 

Être à l’aise devant des auditeurs que l’on ne voit pas forcément, poser sa voix, donner le bon rythme, séquencer la classe virtuelle, tirer parti du potentiel de la vidéo dans un cours en ligne : nous l’avons vu, les compétences à maîtriser sont nombreuses, spécifiques et ne s’improvisent pas ! Il est donc fortement recommandé de former l’animateur avant qu’il ne se lance dans la création d’une classe virtuelle.

 

La formation se révèle nécessaire également sur un plan technique. Il s’agit en effet de maîtriser l’outil utilisé et, plus généralement, l’environnement technologique du cours en ligne ainsi que toutes les fonctionnalités potentiellement utilisées pour construire et animer la classe virtuelle.

 

Gérer son temps

 

La question de la gestion du temps est primordiale lorsque l’on prépare une classe virtuelle. Premier point : la durée idéale d’un cours en ligne est d’environ une heure. Si la séance est moins longue, les informations transmises seront probablement insuffisantes. Si la session se prolonge au contraire au-delà d’une heure, l’attention et la concentration des apprenants chutent, la dernière partie du cours devient donc inutile.

 

Deuxième point : la prise en compte du temps “annexe” à la formation proprement dite : vérification que tout le monde est bien connecté, aide dans la résolution d’éventuels problèmes techniques, accueil des apprenants, tour de table (même s’il est virtuel, il reste important !). L’idéal est de compter 15 minutes supplémentaires avant le début du cours. Une bonne pratique est de demander aux apprenants de se connecter un peu avant l’heure officielle du cours pour gagner du temps. 

 

Un animateur de formation salue ses apprenants

 

Miser sur la communication

 

Pour assimiler une nouvelle compétence (soft skill ou compétence technique), il est indispensable de réaliser des activités pratiques et d’enrichir son apprentissage via des échanges avec ses pairs. L’une des bonnes pratiques à adopter afin de réussir sa classe virtuelle consiste donc à favoriser la communication. Débats, brainstorming, travaux de groupe, temps consacré aux questions des apprenants : autant de solutions à exploiter par l’animateur. Le formateur a pour rôle de guider les discussions et de s’assurer de leur qualité, par exemple en évitant les digressions. 

 

Positionner l’apprenant au centre de la formation

 

Quel axe stratégique suivre pour créer une classe virtuelle engageante, qui constitue une réelle valeur ajoutée pour les apprenants ? La réponse tient en quelques mots : placer les participants au centre de la formation. Concrètement, cela signifie se mettre à leur place, c’est-à-dire répondre aux questions qu’eux-mêmes se posent. Qu’est-ce que j’attends de cette formation ? Comment la classe virtuelle va-t-elle répondre à mes besoins ? Ne vais-je pas m’ennuyer ? Comment mettre en pratique à distance les informations délivrées ? 

 

Structurer le cours, insuffler du rythme, susciter la participation individuelle et collective, proposer des actions concrètes pour une réelle montée en compétences des participants, inclure de la gamification pour rendre le cours plus ludique : ces éléments font partie intégrante de la réflexion dans un projet de classe virtuelle.

 

5 conseils pour dynamiser votre classe virtuelle

 

Ajouter des sous-titres

 

Parmi les fonctionnalités à utiliser lors d’une classe virtuelle : la création de sous-titres. Les applications les plus performantes proposent un sous-titrage en direct, autrement dit pendant le déroulement du cours en ligne. Un vrai plus pour les apprenants se trouvant dans un contexte bruyant par exemple ou ne pouvant pas activer le son pour quelque raison que ce soit. En conséquence, le sous-titrage est gage d’une meilleure accessibilité

 

Les sous-titres jouent le même rôle lors du visionnage de la classe virtuelle en différé. En outre, l’individu peut revoir le cours, en totalité ou certains passages, afin de mieux assimiler les connaissances. Pensez ainsi à vérifier en amont sur votre application de vidéoconférence la possibilité d’intégrer des sous-titres. 

 

Varier les supports pédagogiques

 

Créer une classe individuelle engageante passe par l'utilisation de différents types de supports pédagogiques. Plusieurs raisons à cela. En premier lieu, chaque apprenant possède des capacités de mémorisation spécifiques. Certains seront plus à même de retenir les informations si elles sont transmises visuellement, d’autres préféreront un support audio. Quant à la mémoire kinesthésique, elle est activée par les sensations et les émotions, donc par des activités où l’apprenant peut expérimenter. En second lieu, varier les formats est essentiel pour éviter l’ennui, voire le décrochage de certains participants. Un cours monotone mène à un déficit de l’attention.

 

Dans le cadre d’une classe virtuelle, de nombreux supports d’apprentissage ont ainsi leur place : vidéos, infographies, graphiques, enregistrements audios mais aussi démonstrations et animations. 

 

Créer un environnement d’apprentissage basé sur la communication

 

La communication, en plus de favoriser l’ancrage des connaissances, constitue un vecteur d’engagement apprenant essentiel. Communiquer, c’est se connecter aux autres, donc être impliqué dans une dynamique commune et tendre vers le même objectif. Pour mobiliser l’ensemble des participants, il est impératif que la classe virtuelle repose sur une communication active et une écoute bienveillante, impulsées par le formateur. 

 

Les apprenants doivent se sentir suffisamment à l'aise pour poser des questions, faire part de leurs incompréhensions éventuelles et partager leurs expériences, dès lors qu’elles enrichissent le cours. Le formateur a tout intérêt à réaliser des feedbacks constructifs à la suite d’interventions de participants, afin d’en montrer la pertinence et d’encourager les échanges. In fine, un climat d’ouverture et la création d’un lien entre le formateur et les apprenants permettront une communication fluide et de qualité. C’est ici l’apprentissage entre pairs (ou social learning) qui est exploité : chaque participant a quelque chose d’utile à faire connaître aux autres, son expertise sert l’ensemble du groupe.

 

Favoriser la participation des apprenants

 

Un environnement d’apprentissage basé sur la communication est le préalable à la participation des apprenants. Concrètement, le formateur peut miser sur les sondages en ligne, les quiz, des présentations réalisées en direct ou sur toute activité de réflexion à mener en groupes restreints. Impliquer l’audience et pousser chaque participant à intervenir, c’est améliorer l’expérience apprenant, donc favoriser une meilleure rétention des informations. Créer une classe virtuelle efficace exige de travailler sur cet axe.

 

Intégrer des supports interactifs

 

Si la communication et la participation des apprenants dépendent en grande partie de la posture adoptée par le formateur et des techniques d’animation qu’il a acquises, il ne faut pas négliger l’importance des supports utilisés (nous l’avons vu). Dynamiser une classe virtuelle en s’appuyant sur un PowerPoint décliné tout au long du cours est une gageure. Le formateur a au contraire besoin de solutions et d’outils venant maximiser le potentiel de la classe virtuelle en matière d’interactivité. Parmi ceux-ci, citons :

 

  • les jeux de rôle ;
  • les challenges ;
  • les nuages de mots dynamiques pour stimuler le travail collaboratif et fédérer le groupe autour d’une réalisation commune ;
  • les ateliers en sous-groupes, avec une restitution de chaque équipe devant l’ensemble des participants en fin d’activité ;
  • les sondages, que le formateur et les apprenants commentent ensuite.

 

Créer une classe virtuelle engageante nécessite de prendre en compte toutes ces options.

 

créer sa classe virtuelle : les bonnes pratiques pour assurer la montée en compétences